Saint Guillaume Firmat, patron des captifs (XIème siècle)
Guillaume Firmat est né à Tours au XIe siècle, époque des croisades. Prêtre, il entreprit le pèlerinage de Jérusalem et des lieux saints. Il y fut fait prisonnier pendant quelques années. Une fois libéré, à son retour, il s’arrêta à Constantinople, où le clergé touché par sa science et sa grande piété le nomma spontanément évêque. Refusant de rendre les honneurs à l'empereur, il dut s'enfuir pour échapper à la colère du prince. [Frédéric Alix]
Après un long périple il se retira à Dourdain, près de Vitré, où il fit jaillir miraculeusement une fontaine qui porte encore son nom. De là, il se rendit à Fontaine-Gihard, à Savigny, à Louvigné-du-Désert et aux Biards, où l’on montre encore l’emplacement de son ermitage. Il revint ensuite par Saint-Hilaire, Mortain et Husson, où se trouve également une fontaine de Saint-Firmat. Enfin il se fixa à Mantilly au diocèse du Seez. De là, il se rendit souvent à Mortain prier saint Evroult dans la collégiale qui venait d’être fondée en 1082. Après un second pèlerinage à Jérusalem, il mourut un 24 avril, probablement en 1095. À sa demande, son corps fut transporté à Mortain, où la collégiale de Saint Evroult lui rappelait celle de saint-vincent de Tours dont il avait été chanoine. 62 ans plus tard, saint Firmat fut canonisé. Ses reliques furent déposées dans une châsse supportée par quatre colonnes et les pèlerins passaient par-dessous pour obtenir la guérison des maux de tête.
Aujourd’hui, sain Guillaume Firmat a son autel dans l’église de Mortain et ses reliques sont conservées à côté de celles de saint Evroult. Il y est invoqué pour la délivrance des captifs et la cessation des incendies. Par exemple, la seconde guerre mondiale fut marquée par une recrudescence du culte de saint Guillaume Firmat comme patron des prisonniers.