Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, prêtre
Né à Montfort-sur-Meu en 1673, Louis-Marie devint prêtre à l'âge de vingt-sept ans.
À la suite de saint Vincent de Paul et de saint Jean Eudes, il se fit missionnaire en France. Il prêchait en toute circonstance, parfois simplement juché dans un arbre : « il tirait un grand crucifix, le montrait à l'assistance avec une telle flamme dans le regard, que tout le peuple se prenait à frémir et à crier miséricorde ».
Il parcourut ainsi les diocèses de Saint-Malo, de Saint-Brieuc, de Nantes, de Poitiers, de Luçon, de Bayeux et de Coutances. Chaque fois qu'il le pouvait, il plantait des croix et fondait des écoles chrétiennes. La qualité de missionnaire apostolique, que lui décerna Clément XI, lors de son pèlerinage à Rome, en 1706, ne le préserva pas d'être rebuté par bien des évêques. Celui d'Avranches lui interdit, le 15 août 1714, de célébrer la messe. Louis-Marie poursuivit son chemin par Villedieu-les-Poëles, où il offrit le Saint Sacrifice et prononça l'homélie de la fête de l'Assomption. Le lendemain, il était à Saint-Lô, où il donnera une mission d'une semaine. Au Mesnil-Herman, le lieu-dit « La Croix à la Main » garde encore le souvenir de son passage.
Adonné à la prière et à la mortification, il fut gratifié de faveurs mystiques. Auteur du Traité de l'amour de la Sagesse éternelle et du Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, il est considéré comme un des maîtres modernes de la théologie mariale. Fondateur de deux familles religieuses : les Sœurs de la Sagesse et les Prêtres de la Compagnie de Marie, il mourut en 1716 au cours d'une mission à Saint-Laurent-sur-Sèvre.
(Tiré de l'Ordo liturgique du diocèse de Coutances et Avranches)